samedi 3 août 2013

JE NE VOIS PAS...MAXIME ALEXANDRE

 
MAXIME ALEXANDRE PAR MAN RAY ca 1922
 
 
"Le long du fleuve, les passeurs vantent Les plaisirs de l'eau".
 
"Je suis né dans un village
Qui ne plaît qu'à moi
En réalité je suis né dans la maison d'un village situé entre
Un certain ciel et un certain champ de fleurs".
 
 
Maxime Moïse Alexandre, né le 24 janvier 1899 à Wolfisheim et mort à Strasbourg le 12 septembre 1976, est un poète et auteur dramatique alsacien et témoin du surréalisme des premières années.
 
Sa famille appartient à la bourgeoisie juive d'Alsace. Sa langue maternelle est évidemment l'allemand. Mais, durant la Première guerre mondiale, ses parents se réfugient en Suisse et il apprend le français à l'Université de Lausanne. II entre en contact avec les dadaïstes et les pacifistes à Zurich et à Berne et fait la connaissance de Jean Arp et de René Schickelé qui restera un de ses meilleurs amis. Rentré en Alsace en 1919, le temps d'obtenir une licence de lettres à la Faculté de Strasbourg et le voilà à Paris avec Louis Aragon (1923). Séduit par le communisme, plus par amour envers les pauvres que par conviction politique, il collabore à "L'Humanité". II adhère ensuite au mouvement surréaliste d'André Breton et Paul Valéry le nomme d'ailleurs le "Virgile du surréalisme". Ce surréalisme qu'il qualifie dans son Journal de "belle plate-forme juchée au sommet de l'édifice, face à la nuit éternelle". Ce surréalisme qu'il abandonnera bientôt, sans jamais le renier, comme il ne reniera jamais le judaïsme après s'être converti au catholicisme en 1949, son parrain étant Paul Claudel dont il apprécie "le côté farceur et frondeur".
 
Professeur à Saint-Dié dans les années 60, il revient à Strasbourg en 1974 mais, malade depuis quelque temps et éprouvant de plus en plus de difficulté à écrire, il se met au dessin. Ce sera sa dernière passion. II meurt en effet le 12 septembre 1976 et repose au cimetière de Rosheim.
 
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"Après quarante ans d'intense activité littéraire, riche d'une inspiration qui ne s'est jamais éteinte, Maxime Alexandre a laissé, en plus de Cassandre de Bourgogne et du Juif errant, douze recueils de poèmes, plusieurs essais dont un consacré à Hölderlin et de très nombreux manuscrits inédits."

"L'Histoire de la littérature en Alsace", Eros Vicari





"Il blaguait en alsacien et adorait Lewis Carrol. Il plaçait la vie et la pêche au-dessus de la poésie. Le brochet, ça c'était important pour lui"

"Dernières Nouvelles d'Alsace" du 29 octobre 1996

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